Au cours des dernières années, les infections fongiques ont pris une place de plus en plus grande dans le paysage de la pathologie infectieuse, et se présentent dorénavant sous des abords entièrement nouveaux. Ces aspects se traduisent par des localisations profondes  survenant plus particulièrement sur un terrain immunodéprimé : transplantés d’organes, malades atteints de sida ou d’hémopathies malignes, héroïnomanes, sujets recevant des immunothérapies innovantes … Nombre des infections fongiques peuvent être nosocomiales et contractées lors d’un séjour à l’hôpital. D’autre part, à l’époque des échanges intercontinentaux massifs, les infections fongiques d’importation et d’origine tropicale se sont considérablement répandues sous nos latitudes septentrionales.

Des progrès importants, d’ordre diagnostique et thérapeutique, ont été effectués, mais l’impact des infections fongiques en santé publique reste conséquent. Pour faire face aux changements épidémiologiques et à la complexité de prise en charge de ces atteintes, la SFMM concentre actuellement ses efforts dans quatre champs d’action 

La SFMM organise annuellement un congrès réunissant tous les mycologues francophones. Cette manifestation tient place dans une ville universitaire, d’Île-de-France ou de province, de métropole ou d’outre-mer, qui change à tour de rôle. Les échanges y sont fructueux et toujours amicaux. Des personnalités étrangères y sont fréquemment invitées.

Les membres de la SFMM ont également l’occasion de se rencontrer en dehors des congrès nationaux. Par exemple dès 2014, ont été organisées deux journées thématiques à propos de la  sérologie aspergillaire et la démarche qualité en mycologie médicale. D’autres ont ensuite porté sur l’harmonisation des tests antifongiques, les dermatophytoses ou le diagnostic de la pneumocystose (les journees thematiques).

Aussi, plusieurs animations scientifiques sont aujourd’hui organisées par la SFMM en partenariat avec certaines sociétés savantes amies, telles que la Société française de microbiologie (SFM) à l’occasion du congrès de la RICAI ou de webinaires, les sociétés de mycologie du Maroc, d’Algérie et de Tunisie pour les Journées franco-maghrébines de Parasitologie-Mycologie (JFMPM), la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT) pour un symposium annuel sur la pharmacodynamie-pharmacocinétique des antifongiques, et bien d’autres … Le Journal of Medical Mycology (JMM), constitue le journal officiel de la SFMM. Il publie, en langue anglaise, des travaux consacrés à la mycologie humaine, animale et environnementale. Le JMM comporte quatre numéros par an, chacun constitué d’articles originaux, de revues générales, de courtes communications … et de diverses informations en lien avec la discipline. Le journal est indexé dans les plus grandes bases de données internationales ; son impact factor en 2021 a été évalué à 2,391.

Au quotidien, la SFMM se positionne au plus proche de la recherche. Elle s’associe à des projets transversaux et peut être amenée à soutenir les projets hospitaliers de recherche clinique. Elle travaille conjointement avec le Centre national de référence des mycoses et antifongiques (CNRMA) de l’institut Pasteur de Paris, et organise des événements thématiques, comme la journée des jeunes chercheurs en mycologie médicale. Via l’octroi de prix, la SFMM a aussi su récompenser certains travaux de recherche méritants (voir les récompenses) : des subventions offertes à des projets impliquant la pharmacologie et la mycologie et remises lors du symposium SFPT-SFMM, le prix du jeune chercheur-Pfizer, des invitations à participer à des congrès internationaux pour y présenter des résultats d’études, concours photo

De par son caractère transversal, la mycologie permet de nombreuses ramifications avec les autres disciplines médicales, et aussi des connexions permanentes avec des scientifiques de tout horizon. La nouvelle complémentarité avec le Centre national de référence des mycoses et antifongiques (CNRMA) augure de la réussite future de plusieurs projets. Les interactions créées avec les autres sociétés savantes, comme celles de pharmacologie et thérapeutique ou de réanimation médicale, mais aussi avec celles étrangères de mycologie belge ou du Maghreb, permettent d’envisager le déploiement de nombreuses actions communes.

Différents ouvrages ou supports de recommandations médicales sont le fruit de travaux diligentés par la SFMM (les recommandations). Par exemple, la SFMM a été associée à la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H), et entourée de divers experts dans le domaine (mycologues, hygiénistes, infectiologues, hématologues et ingénieurs), elle a élaboré, et mis à disposition des acteurs impliqués, un guide technique sur le risque environnemental fongique en établissement de santé au cours des périodes de travaux : SF2H SFMM guide risque infectieux fongique et travaux en ES. Son objectif est, avant tout, d’apporter des éléments pour mettre en place les mesures de gestion des risques.

La SFMM a aussi rédigé une fiche pratique de bon usage des antifongiques au cours des teignes pédiatriques :  les teignes by SFMM

Un groupe de travail de la SFMM a proposé une synthèse sur les données mycologiques essentielles concernant Candida auris, qu’il est recommandé de connaître au niveau des laboratoires : C_auris_ident_CNRMAv3

Nos partenaires

Gold
Gold
Gold
Haut de page